Que se passe-t-il au Mali?

Actuellement il se passe, un peu partout sur le globe, des choses aussi surprenantes que catastrophiques. Les médias en parlent de manière conséquente, mais il est rare que l’on perçoive une approche sur la condition des femmes ou l’impacte que ces situations ont sur les femmes de ces territoires. 


Depuis quelques mois, les révoltes et les manifestations se multiplient au Mali. Le mécontentement de la population se fait entendre de tous les côtés en impliquant aussi bien les hommes religieux que les militaires. L’imam Mahmoud Dicko, figure politique de l’opposition mais aussi dirigeant du M5-RFP (mouvement du 5 juin-rassemblement des forces patriotiques du Mali) par sa popularité, n’eut aucune difficulté à mobiliser un grand nombre de personnes dans les rues, pour demander la démission du président Malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Selon le monde, Diawara Zeinabou Sidibé, proche de l’imam Dicko, aurait déclaré « Les femmes des marchés, les femmes intellectuelles et les femmes des différentes communes prendront les rues jeudi 20 août pour montrer « ce dont elles sont capables ». Entre-temps, les choses ce sont précipitées. Des militaires organisèrent un putsch le mardi 18 août 2020, un coup d’état inattendu qui permit aux mutins de capturer le président IBK, son premier ministre Boubou Cissé ainsi que d’autres personnes haut-gradées. Ce qui mènera IBK a donné sa démission sous la contrainte. Le journal de tv5monde révélera que ces événements ont été orchestrés par le colonel Assimi Goita, président du comité national pour le salut du peuple (CNSP). Ce dernier affirma que son but n’est pas de s’attribuer le pouvoir mais de le restituer aux civils. Son homologue et porte-parole du CNSP, le colonel-major Ismaël Wague propose d’organiser de nouvelles élections pour que le peuple Malien puisse choisir et prendre la décision d’élire une personne compétente.

président de la république du Mali, Irahim Boubacar Keita

C’est parce que le président IBK n’a pas respecté ses engagement que des mouvements se sont créés pour le destituer. En effet, au commencement de son premier mandat en 2013, celui-ci avait pour objectif de s’engager dans la lutte contre la corruption et dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, l’ancien ministre de la justice Mamadou Konaté, nous apprend sur le plateau de Tv5monde que 40% du trésor publique est détourné et utilisé à des fins personnelles. Sept années se sont écoulées et la situation Malienne ne s’est pas améliorée. La population Malienne se voit confrontée à l’occupation djihadiste, à une économie qui est au plus bas et à une pandémie qui favorise la précarité. Des étudiant-e-s se sont vu-e-s devenir SDF par la fermeture de leur campus universitaire où ils-elles logeaient.
75% du territoire Malien est occupé par les djihadistes et le corps des femmes continue d’être instrumentalisé pour détruire la nation. Un article du Monde relate comment les femmes sont arrêtées par les djihadistes, incarcérées et violées dans leur cellule. D’autres sont capturées et mariées de force à ces terroristes qui leur font subir quotidiennement des viols collectifs. Les femmes restent les premières cibles de toutes les troupes rebelles, elles sont utilisées comme arme de guerre pour affaiblir la nation et rien n’est mis en place pour les protéger. Les manifestations récentes ont donné lieu à bon nombre de meurtres et d’arrestations injustifiées dans le seul but de censurer le peuple. Les Maliennes et les Maliens veulent recouvrer la paix ainsi que la liberté et ils-elles sont déterminés à mettre tout en oeuvre pour dépasser l’anarchie.

Actuellement les pays membres de la communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’union Africaine (UA) réclament le rétablissement de IBK comme président de la république du Mali. La situation Malienne continue de créer débats et discorde, mais personne ne sait ce que le future lui réserve.

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