- Ntumba Matunga
- septembre 16, 2022
Près de deux ans après l’agression de Diatou, le tribunal de Bobiny condamne la jeune femme de 25 ans à verser la somme de 8500€ à la SNCF.
C’était le 16 juin 2020, dans le hall de la gare d’Aulnay-sous-Bois. Diatou, 23 ans, enceinte, est violemment bousculée par la SUGE (police ferroviaire), plaquée au sol, sur le ventre, pendant 6 minutes.
Dans un communiqué, la SNCF signifiait que « la personne mise en cause venait d’être verbalisée à trois reprises, notamment car elle ne portait pas de masque, qu’elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet ». Ceci, alors que la victime affirmait vouloir emprunter le passage poussette pour disposer de plus d’espace et ne pas être étreinte par le tourniquet individuel à cause de sa grossesse.
Cette violente altercation entraîne à Diatou cinq jours d’incapacité temporaire de travail (ITT), et son mari, en situation irrégulière, tentant de la défendre au moment des faits, s’est vu expulsé du territoire français.
Deux ans plus tard, le verdict du tribunal de Bobigny est tombé. L’un des trois agents assaillants a été condamné à 90 jours-amendes de 10 euros avec sursis. Quant à Diatou, elle est condamnée pour outrage et rébellion, elle devra verser plus de 8 500 euros à la SNCF, qui s’était constituée partie civile. Diatou a néanmoins été relaxée pour les faits de violences dont la SUGE l’accusait.
