La misogynoire tue : La Turquie, pays raciste ?

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin

Ce mardi 4 avril, 6 individus ont été arrêtés par la police turque pour le meurtre et le viol de Dina.

Le 26 mars dernier, Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (allias Dina), 17 ans, jeune étudiante Gabonaise, domiciliée en Turquie, est retrouvée morte noyée dans la ville de Karabük. Un jour avant son assassinat, Dina, éprouvée, signalait à ses proches, à travers des messages vocaux, qu’elle devait survivre dans un climat négrophobe. Le lendemain, son corps était retrouvé dans une rivière du nord du pays.

Les ami-e-s de la jeune fille affirment avoir trouvé dans son téléphone des messages prouvant que la défunte, en plus des nombreuses attaques négrophobes, était également victime de harcèlement sexuel. Pourtant, l’enquête furtive menée par les autorités turques a conclu à une mort naturelle et l’autopsie n’indique  aucune blessure ni trace de violences sexuelles repérées sur le corps de Dina. Ceci, malgré les ecchymoses au niveau du cou et des reins. Sa famille et l’ambassade du Gabon ont contesté cette autopsie et réclamé une contre-expertise. Ce mardi 4 avril, la police turque déclare avoir arrêté 6 individus dont 3 sont turques et les 3 autres de nationalité étrangère.

Le viol une affaire de sexe ?

Il a déjà été prouvé par plusieurs professionnel-le-s de la santé mentale (notamment par le psychiatre et sexologue Frederick S.Berlin, la psychanalyste Kristen Beesley, le psychologue Howard Barbaree pour ne citer qu’elles-eux) que le viol n’est pas systématiquement provoqué par des pulsions sexuelles. Dans bon nombre de cas, le viol est un outil patriarcal d’une violence extrême exploité pour dominer, imposer son pouvoir, inférioriser et déshumaniser les femmes et les minorités de genres. L’objectification et la déshumanisation systématique des femmes Afro entraînent une surexposition de ces dernières aux violences sexuelles.

La Turquie, un pays safe pour les personnes africaines ?

Lorsque des faits historiques relatifs à l’esclavage sont exposés, pour cause de proximité, la France et les états-unis sont seules à voir leurs actions passées questionnées par les nouvelles générations militantes. Or la Turquie est également un ancien pays esclavagiste ayant joué un rôle majeur dans la traite arabo-musulmane.

Du 17ième au 20ième siècle la Turquie s’adonne à la commercialisation d’esclaves en provenance de tous les horizons mais surtout issus d’Afrique centrale. Les esclaves noir-e-s sont perçu-e-s comme inférieur-e-s aux esclaves juif-ve-s et européen-ne-s, et sont appelé-e-s les “Zanjs”. Selon le militant Afro-Turque Mustafa Olpak (fondateur de l’organisation “Société de la Culture et de la solidarité des Africains”), à l’heure actuelle, 2000 personnes afro-turques auraient connu l’esclavage. La Turquie est un pays dont l’histoire est foncièrement négrophobe et bon nombre de témoignages attestent que le climat turque reste hostile aux personnes noires.

Ntumba Matunga

Ntumba Matunga

Google translate

Tétons Marrons s’engage à être la première plateforme vers laquelle les femmes noires se tournent pour trouver une source d’informations qui est  à l’image de leur existence.

Recent Posts

Follow Us