Féminicides : la vie des femmes menacée

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En France, le samedi 22 juillet, le corps sans vie d’une femme Béninoise de 44 ans nommée Armelle a été retrouvé dans le congélateur d’un appartement situé au-dessus de la boucherie de la place du Damier à Grigny (Essonne). L’auteur de ce féminicide n’est autre que le boucher, un homme de 47 ans, d’origine algérienne, avec qui la victime était en couple depuis un an. Elle laisse derrière elle 3 enfants.

Le jeudi 20 juillet, Armelle est conduite par un de ses 3 enfants chez son compagnon. Voyant les heures passer, les enfants sont pris d’inquiétude et appellent leur maman sur son numéro, en vain. Le lendemain, le fils de la victime décide de se rendre au domicile du suspect, ce dernier, en état d’ébriété, laisse entendre qu’elle serait repartie la veille avec un chauffeur VTC. 

Insatisfait de cette réponse, le fils décide d’alerter la police. Les policiers, une fois sur place, constatent que le principal suspect présente des griffures sur son visage et des taches de sang sur ses jambes. Lors de la perquisition, les agents de police découvrent le corps inerte de Armelle enchevêtré dans un congélateur.

Le parquet d’Évry ouvre une enquête criminelle, l’autopsie révèle deux impacts de tirs par arme à feu au niveau de la tête et du thorax de la victime. Deux suspects ont été arrêtés. Après son acte, l’homme de 47 ans aurait eu des échange télephoniques avec une femme de 38 ans. L’auteur du féminicide est mis en examen pour meurtre par concubin, et sa complice est mise en examen pour recèle de cadavre, modification de crime et atteinte à l’intégrité d’un cadavre.

La mairie de Grigny indique que la défunte aurait, quelques jours avant le drame, émis à son partenaire la volonté de mettre fin à leur relation. L’auteur du féminicide ne souhaitant pas rompre, a ainsi brutalement écourté la vie de sa partenaire.

Pour le meilleur ou seulement le pire ?

La veille du féminicide de Armelle, une femme au Nigéria subissait le même sort. le vendredi 21 juillet un homme de 54 ans nommé Nkeruewen Etuk a battu sa femme jusqu’à ce qu’elle rende son dernier souffle. Il explique à la police qu’il a été frustré de voir que son épouse avait brûlé le riz qui devait lui être servi.

Tant que les femmes hétérosexuelles resteront systématiquement asservies aux hommes par le travail domestique, le “devoir conjugal” (qui mène au vi0l conjugal), et la dépendance financière, la misogynie continuera de mener les femmes au cimetière. Dans des sociétés qui hiérarchisent les êtres humains en fonction du genre et de la race, les hommes perçoivent les femmes comme des acquisitions dont ils sont les propriétaires. Les femmes n’ont le droit ni de se refuser aux hommes, ni de sortir de leur assignation de genre sans que les violences patriarcales ne les poursuivent et les détruisent.

Le 29 juin 2023, la Belgique devenait le premier pays d’Europe à adopter une loi anti-féminicide. Combien de vies perdues devons-nous encore compter avant que le reste du monde ne s’aligne pour préserver le droit pour les femmes de vivre dignement ?

Ntuma Matunga

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Tétons Marrons s’engage à être la première plateforme vers laquelle les femmes noires se tournent pour trouver une source d’informations qui est  à l’image de leur existence.

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