- 22 août 2023
- Ntumba Matunga
Le 21 août, Human rights watch publie un rapport de 73 pages dévoilant que, en un an (entre mars 2022 et juin 2023), les gardes-frontières saoudiens ont exterminé, à l’aide d’armes explosives, des centaines de migrant•e•s Éthiopien•ne•s qui tentaient de traverser la frontière du Yémen.
L’organisation Human rights watch accuse l’Arabie Saoudite d’être à l’origine de fusillades massives sur hommes, femmes et enfants Éthiopiens, et de multiplier les stratégies visant à redorer l’image du pays, notamment avec des investissements de millions de dollars dans diverses compétitions sportives. Selon Human Rights Watch ces investissements auraient pour mission première d’obstruer la vision du reste du monde face à ces exterminations.
Human rights watch désigne ces massacres comme étant des crimes contre l’humanité et invite l’arabie saoudite à s’expliquer et assumer ses responsabilités devant l’ONU. De son côté, le gouvernement Saoudien nie toute implication dans ces crimes.
Violences systémiques et historiques
Ces crimes contre l’humanité, dénoncés par l’organisation surveillant le respect des droits humains, s’inscrivent dans une suite historique négrophobe remontant à la traite arabo-musulmane où la déshumanisation, l’asservissement, le viol, la castration/mutilation, et le meurtre des personnes noires se répétaient de manière journalière.
Aujourd’hui, la situation n’a pas vraiment changée, nombreux sont les reportages ayant mis en lumière l’exploitation perpétuelle des personnes Africaines dans les pays arabes. Bon nombre se voient pris au piège, leur passeport étant confisqué, leur salaire non versé, et des maltraitances se répétant dans l’impunité la plus totale.
Ces demandeurs-ses d’asil qui fuient leur pays pour des raisons économiques et/ou de sécurité se voient déposséder de leur vie qu’iels tentaient à tout prix de préserver.

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