Au début de ce mois d’août, aux états-unis l’Oregon Health and Science University a mené une étude visant à tester l’absorption des produits hygiéniques avec du sang humain, une première dans le milieu scientifique.
Si le sang est remplacé par un liquide bleu dans les campagnes publicitaires des produits menstruels, il fait également partie des grands absents dans les laboratoires testant l’efficacité des protections hygiéniques. Depuis toujours, l’absorption des protections hygiéniques est testée avec de l’eau ou une solution saline or, la chercheuse Bethany Samuelson Bannow(meneuse de l’étude) affirme que ces liquides n’ont pas la même viscosité que le sang.
La recherche a évalué la capacité d’absorption de 21 protections de différentes marques, ainsi les scientifiques sont arrivés à la conclusion que les indications inscrites sur les emballages de produits menstruels ne correspondaient pas au niveau d’absorption réelle de leur produit.
Quel impact sur les femmes et les personnes menstruées ?
La qualité insuffisante d’absorption des protections hygiéniques représente une charge économique pour les femmes et les personnes menstruées ayant un flux abondant. Car qui dit mauvaise absorption des flux, dit aussi des besoins plus grands et une consommation excessive de protections hygiéniques qui représentent un grand budget, pour beaucoup inabordable, à prévoir chaque mois.
La misogynie instaurée dans cette société autorise des négligences scientifiques qui nuisent, depuis des années, au quotidien des femmes. Ce n’est qu’en 2023 soit 127 ans après la commercialisation des premières serviettes hygiéniques par l’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson en 1896 que des recherches ont été menées.
Alors on se le demande ? Quand est-ce que la société se souciera réellement des femmes ?

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