Politiser les cyberviolences est un outil qui aide à comprendre les rouages du web et explique comment les réseaux sociaux se construisent sur des fondements misogynes, racistes, grossophobes, validistes, et LGBTQI+phobes.
Avec ce livre, les deux militantes, Ketsia Mutombo et Laure Salmona, membres de l’association féministes contre le cyberharcèlement, démontrent que l’internet peut très vite se retourner contre les femmes et devenir un instrument de censure et de violence puisque le cyberespace amplifie les discriminations déjà existantes dans la vie réelle.
Les autrices nous indiquent que les comptes signalés pour cyber-violence visant les femmes et les personnes minorées, ne sont que très rarement suspendus, car ces derniers génèrent du trafic et des revenus aux plateformes de Meta, X (Twitter) et Tiktok.
Ce que ce livre nous apprend :
- Les influenceuses noires sont largement moins rémunérées que les autres, avec un écart de 35% . Aucune femme noire ne figure dans le top 10 des influenceuses beauté Youtube alors qu’elles ont été précurseuse dans ce secteur de création numérique.
- Éteindre son téléphone ou désactiver les réseaux sociaux n’empêchent pas les harceleur-se-s de continuer leur mission violente dans la vie réelle.
- Après le cyberharcèlement, 76% des victimes se montrent plus discrètes sur les réseaux sociaux en s’autocensurant ou désactivant leur compte.
- Les harceleur-se-s s’organisent en groupe pour attaquer, iels prennent le temps de surveiller/espionner leur victime avant, pendant, et après leurs cyber-attaques.
- 1/3 des personnes cyber-harcelées développent des troubles anxieux/dépressifs, des insomnies et des pensées suicidaires.
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