En Belgique, dans la ville de Charleroi, l’institut Notre-Dame proscrit, à travers le règlement d’ordre intérieur, les “tresses et les rastas” au sein de l’établissement scolaire. Suite à ce scandale belge, les discriminations capillaires ont été exposées au parlement aujourd’hui, mercredi 8 novembre par la députée Margaux De Ré.
L’interdiction des “tresses et rastas” (qui sont des coiffures propres aux personnes issues des communautés africaines et afrodescendantes) est une manoeuvre raciste qui a pour but d’évincer les élèves noir-e-s des établissements scolaires. De fait, en proscrivant les coiffures africaines de son école, le directeur Willy Kersdag s’attaque directement au droit à l’éducation des enfants et adolescent-e-s d’origine africaine et afrodescendante.
Pourquoi ne pas “simplement” se couper les cheveux ou les défriser ?
Imposer la disparition des tresses et des rastas qui font intrinsèquement partie de l’identité des personnes noires, revient à les déshumaniser car, par le moyen du règlement d’ordre intérieur, il est implicitement demandé aux élèves noir-e-s de se conformer aux normes de la blanchité au risque d’être exclu de l’enceinte de l’école.
Ce devoir d’assimilation systématique qui est imposé, dans les écoles et dans le monde du travail, aux personnes afro, génère des crises identitaires (complexes, haine de soi et troubles dysmorphiques liées à la couleur de peau et/ou aux cheveux), mais pire encore, cette assimilation forcée cause des maladies, telles que le cancer, qui sont provoquées par la nocivité des produits défrisants.
Les tresses et les rastas sont les seules coiffures, spécifiquement et naturellement adaptées au cheveu afro, qui permettent de conserver la bonne santé de la fibre capillaire même sous les froides températures. Les élèves noir-es ne méritent-ils/elles pas aussi d’être scolarisé-e-s sans que le politiquement correct ne s’en prenne systématiquement à leur apparence naturelle ?
